Alain de Greef, ex-directeur des programmes de Canal+, est décédé
Gravement malade depuis plusieurs mois, il s'est éteint à l'âge de 68 ans.
Pour beaucoup, il incarnait "l'esprit Canal". Alain De Greef, ex-directeur des programmes de la chaîne cryptée, est décédé ce lundi 29 juin à l'âge de 69 ans des suites d'une grave maladie, annonce BFMBusiness. L'information est confirmée par la chaîne ce soir. Alain de Greef était entré chez Canal+ lors de sa création, en 1984. Directeur des programmes deux ans plus tard et pendant huit ans, il devient directeur général de la chaîne de 1994 à 2000.
Alain De Greef a imaginé de nombreux formats qui ont marqué l'histoire de Canal+ et de la télévision française. "Nulle part ailleurs", "La Grande famille" ou encore "Les Nuls" ont été créés par ses équipes. Certaines émissions comme "Les Guignols" ou encore "Groland" sont encore à l'antenne aujourd'hui. Alain De Greef a aussi révélé de nombreux talents, de Jean-Yves Lafesse à Chantal Lauby en passant par Alain Chabat, Jamel Debbouze ou encore Les Deschiens. Son double en latex fait son entrée aux "Guignols" dès 1991, il en devient l'un des personnages récurrents, toujours désordonné, confus et même alcoolique.
Critique avec le nouveau Canal+
Directeur éphémère d'i>Télévision au début des années 2000 qu'il est chargé de réformer, il sera écarté par Vivendi avec d'autres figures emblématiques de Canal+, dont Pierre Lescure. En froid avec les actuels patrons, il n'a pas hésité à les critiquer il y a quelques mois, à l'occasion des 30 ans de Canal. Il avait notamment fustigé "la surreprésentation des politicards de tous bords" dans les émissions en clair. "Je suis atterré par la surreprésentation des politicards de tous bords, avec leur propagande nauséabonde, et leurs parasites habituels, les éditorialistes", expliquait-il au Monde.
Alain de Greef avait aussi dénoncé la prise de pouvoir à Canal+ des "manageurs", qui ont remplacé les créateurs et saltimbanques d'autrefois. "Il reste aussi beaucoup d'espace à la télévision pour des projets culturels originaux. Encore faut-il le vouloir et ce ne sont pas ces 'manageurs' avides de 'marketing' qui peuvent faire ces choses", expliquait-il en octobre dernier.
Source : http://www.ozap.com