France 4 : Une relance lourdement déficitaire
Conséquence de sa relance éditoriale, la chaîne France 4 a perdu une part importante de ses recettes publiciaires.
Avec 1,8% de PDA, France 4 a enregistré en juillet dernier sa plus forte audience mensuelle depuis août 2014. Rien d'étonnant à ce que la chaîne, qui est destinée à la jeunesse, réalise ses meilleures audiences pendant les vacances scolaires !
Mais France 4 restera une déception pour l'actuelle direction de France Télévisions, qui s'apprête à passer le relai à la fin du mois à Delphine Ernotte et ses équipes. Car en 2011 et en 2012, la plus jeune des chaînes publiques était au sommet avec une moyenne annuelle au-dessus des 2 points de PDA. Elle en est loin aujourd'hui... La faute à la relance éditoriale tentée en mars 2014. En cherchant à plaire aux "milleniums", les téléspectateurs nés après le passage au troisième millénaire, la chaîne s'est coupée d'une grande partie de son public potentiel, à commencer par les adultes nés justement au deuxième millénaire.
-43% de chiffre d'affaires en 2014
Cette forte perte d'audience s'est inévitablement accompagnée d'une baisse importante des recettes publicitaires. Selon BFM Business, la chaîne publique a vu son chiffre d'affaires publicitaire net chuter de 43% sur l'ensemble de l'année 2014, pour un total de 6,8 millions d'euros. Et la tendance ne s'améliore pas. Selon nos confrères, qui citent l'institut Kantar, les recettes publicitaires de France 4 ont encore chuté de 18% depuis le début de l'année 2015, à 7,5 millions d'euros. Des données exprimées en brut (sans les remises commerciales d'usage) que le groupe conteste. La direction affirme que la chaîne a vu ses recettes nettes progresser depuis le début de l'année.
Cette forte baisse de la profitabilité de la chaîne s'explique par le fait que, aux yeux des annonceurs, les enfants sont une cible commerciale bien moins attractive que les adultes. Elle est également beaucoup plus encadrée et limitée par la loi. Enfin, elle serait également la conséquence de la revente de Gulli au groupe Lagardère. Lors de la signature de la vente, le groupe public s'est engagé à ne pas faire de la concurrence déloyale à son ancienne chaîne et à ne pas commercialiser l'ensemble de ses espaces publicitaires.
Source : http://www.ozap.com